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Les populations de sangliers et de chevreuils restent stables

Il arrive souvent que l’on aperçoive un chevreuil bondissant dans la Forêt de Soignes. Par contre, rares sont ceux qui savent que les sangliers ont également élu domicile dans la forêt. Les gardes forestiers et bénévoles des trois régions effectuent un recensement de ces populations.

En mars de chaque année, une vingtaine de gardes forestiers et bénévoles se lèvent à l’aube pour recenser les chevreuils. « Grâce aux comptages, nous savons que la population de chevreuil de la Forêt de Soignes reste stable », indique Jim Casaer, coordinateur de l’institut flamand de recherche sur la nature et les forêts (Instituut voor Natuur- en Bosonderzoek, INBO en abrégé). « Si la situation des chevreuils venait un jour à se dégrader, nous le remarquerions rapidement grâce aux recensements. »

Comment fonctionnent ces comptages ? « Chacun parcourt environ cinq kilomètres de sentiers par matinée de recensement. Au total, les personnes chargées des recensements ratissent les jours de comptage 120 kilomètres de sentiers à la recherche de chevreuils. Les 24 parcours sont empruntés quatre fois durant le mois de mars afin d’obtenir des valeurs moyennes représentatives. « L’INBO se base sur ces chiffres pour établir « l’indice kilométrique d’abondance (IKA en abrégé) » : il s’agit du nombre moyen de chevreuils aperçus par kilomètre de sentier. Au fil des ans, cet indice indique si la population de chevreuils s’accroît ou diminue. »

Le retour des sangliers

La population de sangliers établie en Forêt de Soignes est suivie de près depuis 2006. Un sanglier y a été aperçu pour la première fois en novembre 2006 alors que l’espèce avait disparu de la Forêt en 1917. « Différentes hypothèses expliquent le retour des sangliers dans la Forêt de Soignes », précise Gregory Reinbold de Bruxelles Environnement. « Les populations explosent en Wallonie et en Flandre. À la recherche d’un territoire où s’établir, les animaux traversent la Meuse et migrent vers le nord. Ils pourraient ainsi avoir rejoint la Forêt de Soignes. Un ou plusieurs animaux pourraient également avoir été relâchés ou s’être échappés de domaines privés avoisinant la Forêt de Soignes. »

Depuis 2006, plusieurs sangliers ont été photographiés et filmés dans la Forêt de Soignes. Ils ont laissé des traces à divers endroits. Gregory Reinbold : « Il est clair que la nature a repris ses droits. C’est une bonne nouvelle pour la biodiversité. Nous suivons la population de près car les sangliers se reproduisent extrêmement vite, ce qui représente évidemment un grand risque dans une forêt située à la périphérie d’une grande ville. À Berlin par exemple, les sangliers ont causé pas mal de nuisances. Nous n’en sommes pas là. Mais prévenir vaut mieux que guérir. Ainsi, nous surveillons la situation de très près. »

Vous avez aperçu un sanglier ?

Cette information est précieuse ! Merci de la communiquer à Bruxelles Environnement (greinbold@environnement.irisnet.be ou 02 775 76 42 ou 0499 866 940).

 Information issue de e-Soignes, newsletter de la Forêt de Soignes de Juin 2013.

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