Buse variable

© Wim Weenink, Calendrier de l’oiseau, LRBPO, 1986 

La Buse variable est l’oiseau de proie diurne le plus fréquent dans son aire européenne de dispersion. Comme son nom l’indique, elle possède un plumage pouvant fort varier, allant du blanc presque pur au brun foncé, cette dernière coloration étant la plus fréquente.

Sa queue est plutôt courte, large et arrondie à l’extrémité, striée de barres transversales étroites et serrées ; sa tête est épaisse.

La Buse variable est un hôte typique de la mosaïque verte formée par des prés bordés de haies et entourant des petits bois de feuillus ou de conifères. Mais c’est principalement en hiver que cet oiseau de proie, commun pour l’Europe, se manifeste chez nous par l’apport de migrateurs nordiques alors que notre propre population serait plutôt sédentaire.

On peut l’observer à l’affût sur un poste d’observation, généralement un piquet de clôture, où elle peut guetter des heures entières.

Elle fréquente les bois et forêts de feuillus ou de conifères suivant les régions, avec clairières ou lisières entourées de prairies et de champs.

Ne capturant pas ses proies en vol, elle préfère les débusquer au sol. Son régime alimentaire se compose de petits mammifères, de reptiles, d’amphibiens et d’insectes de grandes tailles. En hiver, elle se contente de charognes, principalement celles de lapins sauvages (myxomatose) et de pigeons ramiers morts au dortoir.

La Buse construit son propre nid mais peut également récupérer d’anciennes aires qui lui servent alors de structure de base.

Protégée inconditionnellement dans notre pays, cet oiseau de proie, grand consommateur de petits rongeurs, mériterait une attention plus vigilante de la part des autorités et une protection plus efficace contre les fusils, les pièges et les appâts empoisonnés des chasseurs.

En Région bruxelloise, c’est la Forêt de Soignes qui héberge la majeure partie des effectifs estimés à 18-19 couples. Ailleurs à Bruxelles, elle niche à Anderlecht à proximité du Vogelzang, à Jette aux bois du Laerbeek et du Poelbos ainsi qu’au Domaine royal de Laeken. Il est probable que la population bruxelloise soit proche de la saturation car les possibilités de nouvelles installations sont limitées d’autant plus que l’urbanisation réduit progressivement l’étendue des terrains de chasse.

La population belge est estimée à quelque 7 900-8 700 couples. 

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Dessin de John Gould