La Bergeronnette printaniùre et la Bergeronnette des ruisseaux sont des “hochequeues” qui pourraient se confondre car elles ont toutes deux le dessous du corps jaune. Mais la printaniùre a une queue plus courte, un manteau brun olive et un sourcil pñle.

            La Bergeronnette printaniĂšre est rĂ©ellement un oiseau des beaux jours puisqu’elle nous arrive dĂ©but avril pour dĂ©jĂ  quitter nos rĂ©gions en petites troupes dĂšs septembre.

            Bien qu’aimant l’eau, elle n’est pas aussi exclusivement aquatique que la Bergeronnette des ruisseaux, mais s’observe gĂ©nĂ©ralement prĂšs du bĂ©tail paissant. C’est un oiseau des plaines et des rĂ©gions basses, nichant dans les espaces plats et dĂ©couverts, de prĂ©fĂ©rence marĂ©cageux, toujours Ă  terre, sous une motte de terre ou un touffe d’herbes, volontiers dans l’empreinte profonde d’un sabot de cheval ou de bovin.

            Il n’est pas Ă©tonnant que son biotope se constitue de prairies et de champs plutĂŽt humides, prĂ©fĂ©rant les prĂ©s avec prĂ©sence du bĂ©tail. On l’observe donc en compagnie des vaches paissant et ruminant, l’oiseau trottant dans l’herbe rase sous leurs pattes, picorant mille bestioles (diptĂšres, colĂ©optĂšres, sauterelles, etc.) sans se soucier des animaux gĂ©ants. C’est la petite bergĂšre, l’oiseau qui volette autour du bĂ©tail.

            La Bergeronnette printaniĂšre frĂ©quente aussi les teres incultes non arborĂ©es, les prĂ©s salĂ©s, les schorres et digues le long des estuaires. Si la prairie marĂ©cageuse est son milieu habituel, l’eau ne lui est pas indispensable. Peu farouche, elle Ă©vite cependant les habitations.

            Chez nous, les plus fortes densitĂ©s de couples nicheurs sont atteintes dans les polders, les vallĂ©es de l’Escaut, de la Lys et de l’Yzer, ainsi qu’en Campine anversoise. En Ardenne, c’est avec le Tarier des prĂ©s (Saxicola rubetra), l’oiseau le plus caractĂ©ristique des prairies de fauche humides semi-naturelles.

            La Bergeronnette printaniùre est une migratrice plus accomplie que ses deux autres cousines, la Bergeronnettre grise et des ruisseaux, l’espùce hiverant en Afrique tropicale jusqu’au Transvaal (Afrique du Sud).

            Un individu fut observé le 7 mai 2017 au Domaine des Silex, dans la friche juste au-dessus de la paroi pour hirondelles.