Le Serin cini (Serinus serinus) est un petit oiseau granivore, qui ressemble un peu au Tarin des aulnes (surtout la femelle). C’est le plus petit de nos Fringilles, il a une assez grosse tĂȘte avec un petit bec Ă©pais. D’origine mĂ©diterranĂ©enne, il affectionne les espaces ouverts et ensoleillĂ©s, les friches, les parcs, les potagers, les cimetiĂšres. On le trouve davantage prĂšs des villes et villages, oĂč il se nourrit de graminĂ©es, qu’à la campagne ! Il se nourrit surtout Ă  terre oĂč il sautille. On entend cette espĂšce chanter sur les places des villages mĂ©ridionaux, oĂč il lance son chant grinçant mais mĂ©lodieux, en compagnie de chardonnerets
, dans les platanes ou perchĂ© sur une antenne ! Son cri ressemble Ă  un fin grelot de sonnette.


La Belgique, avec les Pays-Bas, est à la limite nord de son aire de répartition chez nous. Il est fréquent voire abondant en Espagne, et au sud de la France. Une petite population subsiste aux Pays-Bas, et on peut en observer en Europe du nord-est.


Du fait de son origine, il aime les endroits ensoleillés. Il niche dans les conifÚres. Cet oiseau nichait encore à Bruxelles jusque dans les années 1980. Une belle colonie de 5 à 6 couples nichait au cimetiÚre de Boitsfort et au domaine des Silex (1 à 2 couples) !


La disparition des friches (il se nourrissait avec ses jeunes au Plateau de la Foresterie) a contribué au déclin généralisé de cet oiseau, et à sa disparition de Bruxelles depuis les années 1990.
30 Ă  50 couples nichaient encore en Flandres au dĂ©but du XXĂš siĂšcle (2006-2007), tandis qu’on estimait la population au sud de la Belgique Ă  quelque 1 500 couples lors de la rĂ©alisation de l’Atlas des oiseaux nicheurs de Wallonie (2001-2007). Il n’est plus que trĂšs rarement observĂ© Ă  Bruxelles. Un individu a Ă©tĂ© observĂ© ce printemps (1er mai) aux Ă©tangs de Boitsfort, en passage migratoire vers le nord.