A peu près de la même taille que la Mésange bleue, la Mésange noire rappelle la Mésange charbonnière par sa tête noire aux belles joues gris clair, mais la tache blanche triangulaire de la nuque, le dessus gris ardoise et le dessous blanc gris ne peuvent tromper l’observateur attentif.
La Mésange noire, même si elle visite nos jardins en hiver, ne niche pas comme les autres mésanges près des habitations : elle préfère les forêts de conifères et des bois mixtes, aussi bien en plaine que sur les hauts plateaux. Mais toute règle a ses exceptions : c’est ainsi qu’un cas de nidification a été observé à Leersum aux Pays-Bas où un couple avait installé son nid dans une boîte aux lettres à ouverture verticale aménagée dans la maçonnerie d’une villa. Précisons malgré tout que cette habitation était isolée au cœur d’un bois de conifères.
Cavernicole typique, elle s’installe volontiers dans un trou d’arbre à faible hauteur du sol et même parfois dans un trou dans le sol comme dans une galerie de taupe ou de Martin-pêcheur, un terrier de lapin, une fente de muraille et naturellement aussi dans un nichoir sélectif.
La Mésange noire consomme principalement des insectes et araignées en été, tandis qu’elle se contente d’une alimentation végétale en hiver, surtout des semences de conifères et d’aulnes, et des faînes. Ce choix dans son régime alimentaire hivernal indique déjà que la plupart des Mésanges noires sont sédentaires, sans cependant nier des arrivées migratoires importantes à caractère d’invasion (comme en début d’automne ces dernières semaines), mais qui ne se reproduisent pas chaque année. Parmi les individus migrateurs, nombreux sont originaires du nord-est et du nord-ouest de l’Europe.
Si l’accroissement des plantations de résineux a incité l’espèce à s’installer dans de nouveaux territoires, elle est cependant sensible aux rigueurs extrêmes de l’hiver.