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Il faisait un froid de canard ce matin du 7 dĂ©cembre 2014, premier dimanche du mois et jour de fĂȘte. La COWB cĂ©lĂ©brait son 50Ăšme anniversaire par une journĂ©e de plantations au Domaine du Silex: le grand arbre du cinquantenaire et autant d’arbustes que d’annĂ©es d’existence. Parmi notre groupe d’habituĂ©s, plusieurs enfants chaussĂ©s de bottes sont venus prĂȘter main forte.

Nous poussons la barriĂšre d’entrĂ©e. Juste derriĂšre, Ă  droite, un trou a Ă©tĂ© creusĂ© pour accueillir l’Arbre. C’est un Sorbier des oiseleurs de belle taille. Il faudra la force de trois hommes pour sortir le sorbier de son conteneur, le dĂ©poser bien droit dans le trou, le recouvrir d’un mĂ©lange de terre et de terreau. Les enfants feront le reste en tassant le sol de leurs petites bottes dans les rĂšgles de l’art. Ensuite, nous l’avons arrosĂ©, nous avons suspendu un nichoir au tronc, quelques Ă©tiquettes aux branches signĂ©es du prĂ©nom des apprentis jardiniers. On s’est reculĂ© d’un pas, on a immortalisĂ© l’instant par de belles photos. Notre arbre a fiĂšre allure !

Un peu plus loin, entre le grand Ă©tang assĂ©chĂ© et celui des silex, un cordon est tendu entre deux piquets distants de quelques dizaines de mĂštres avec 50 trous creusĂ©s de part et d’autre. Nous voici, petits et grands Ă  choisir un plant aux racines nues, le trou idĂ©al et Ă  reproduire les gestes de la plantation : dĂ©poser bien droit, ne pas Ă©craser les racines, combler de terre, ajouter le terreau, tasser et arroser. Un jeu d’enfant ? Pas vraiment : le sol est froid, la terre dure, il faut briser les mottes avec les mains ou la tranchant de la bĂȘche. A dĂ©faut de leur nom latin, les jeunes pousses arborent celui des parrains : « Noah », « Samuel », « AdĂšle », « Bob », « Monique »  Chaque plant est enfin entourĂ© d’une spirale de protection contre les rongeurs voraces.

Le travail terminĂ©, nous avons rangĂ© bĂȘches et brouette. Nous sommes restĂ©s un moment Ă  contempler notre promesse de haie, Ă  l’imaginer Ă©paisse et fleurie.

AprĂšs l’effort, le froid s’est fait mordant. Nous nous sommes rĂ©chauffĂ©s Ă  l’apĂ©ro de l’amitiĂ© dans la salle des Silex oĂč Patrick Rubin, par la magie de ses photos, nous emmenait sur la trace des oiseaux de Laponie. 

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